Les seins de l'amante, Une ville et des corps




Les seins de l’amante se déroule dans la ville de Yaoundé, précisément au quartier Elig-Essono. Il commence à la gare ferroviaire ( voir vidéo) et de termine à la montée CEPER.
Elig-Essono.

Il pleut sur le quai de la gare, et peut-être que l’intérieur de la gare, comme sur cette vidéo, est en proie aux eaux. 

C’est la pluie, oui, la pluie, qui fait le lien entre Douala et Yaoundé, comme le train la rattache au Nord du pays. 

Par la force des choses Yaoundé est devenue le centre, le point de toutes les rencontres, mais aussi de toutes les fuites, des abandons. Car, une ville de la rencontre est une aussi une ville d’où on s’échappe. C’est une obligation, puisqu’elle fait de nous des anonymes. Mais, notre anonymat est vite démasqué. Une étiquette nous est apposée. On entre, de nouveau, dans le jeu sans fin des appartenances qui s’attirent et se rejettent, on se trouve captif de ce qu’on n’est pas. 

La pluie.
Le train.

Yaoundé est la ville d’où il faut fuir. S’échapper. 
Pour s’offrir un destin, un futur. 
La pluie s’abat sur la gare.
Le train file vers les steppes du Nord. 
La ville, Yaoundé, est à proie à l’inondation. 
Yaoundé, le carrefour de tous les possibles, de toutes les illusions. 
Sa poussière rouge imprègne à jamais les semelles du marcheur.

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