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Affichage des articles du mars, 2009

Carnet de Rêves (Rêve n°1032)

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Je suis dans une vaste salle, humide... rien ne se passe, sinon que je suis dans la vaste salle... je ne sais même pas si j’attends quelque chose... je suis là : là... tout à coup une voix que l’écho fait provenir de tout coin me dit : entre !... entre donc mon fils !... je tourne sur place, hébété... autour de moi il y a des chaises vides... un peu plus loin, sur ma droite, une armoire de chambre au-dessus de laquelle se tient prêt à bondir un chat gris aux pupilles acajou... avance droit devant toi ! reprend la voix... n’aie pas peur, ce n’est qu’un postiche !... je longe alors d’un pas prudent la grande allée conduisant à quelque chose d’informe, que je présume néanmoins être un autel... de gauche à droite les chaises sont mal rangées, un peu comme si elles venaient d’être occupées par des gens pressés de les quitter, pourtant elles sont couvertes d'une couche grasse de poussière... au sol, sont disposés en forme de cercle des palmes flétries et tâchées de vin de palme...

La promise venait d'avoir treize ans (4/4)

Dehors on dansait la danse de la traversée, menée tambours battants par un orchestre de trompettes, de harpes et de xylophones. Tout à coup on entendait un cri puissant et long, un cri à vous retourner quatre fois les organes sur place. La maison de treize étages, fière et arrogante à la manière d’un padouk centenaire, vacillait de crainte sur ses assises fortifiées. Peu après un vent de tempête agitait la robe touffue et sombre des arbres, soulevait la poussière rouge en des tourbillons hauts de treize tailles d’homme, mais étonnamment le ciel était dépourvu d’une seule tristesse de nuage ; il brillait plutôt d’un éclat bleu de lait, où se détachaient perceptiblement treize étoiles, arrangées en une sorte de triangle dédoublé par une lentille. L’extinction du cri fut saluée par treize détonations spectaculaires du tonnerre, qui ramenèrent à l’échelle de chuchotis le soulèvement joyeux des trompettes, des harpes, des xylophones et des voix. Tous sans exception avaient compris : le cito