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Les seins de l’amante, le poème du corps 

Dans les traditions anciennes, la maladie est souvent perçue comme une calamité qui affecte l’individu, parce que l’équilibre qui l’unissait à son environnement a été rompu, déstabilisé. 
Cette calamité est totale. En ce sens qu’elle ne touche pas seulement à telle ou telle partie du corps. Mais au corps dans son entier. Même si la douleur se déclare par exemple au niveau du foie, il n’est pas certain que cet organe en soit l’origine. 

Cette calamité a également un caractère permanent. Elle est présente, installée et se développe. De temps en temps, on perçoit ses manifestations sous la forme d’accidents, d’échecs, etc.  

Enfin, la calamité se transmet de génération en génération, jusqu’à ce que la réalité du corps rencontre celle de la conscience. Car, il faut dire que l’homme n’a que très rarement conscience de son corps. Or, toute vérité vient du corps. C’est justement ce moment précis, où l’esprit écoute le corps, s’ouvre à son histoire, à sa mémoire oubliée, que Les seins de l’amantetente de saisir et de restituer. Oui, la conscience ne peut véritablement s’accomplir, que lorsqu’elle entend les messages du corps, et surtout, les réalise. 

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