L'oasis
Dans l’oasis
Cachée là-bas
Entre deux dunes de sable
Le paysan avait planté
Des oranges à la peau neuve
Tous les matins
Il regardait avec joie
Les fruits mûrir
Et gonfler de leur pulpe
Sous le soleil foudroyant
Un jour
Alors qu’il entrait dans l’oasis
Les oranges se mirent à chanter
Chacune d’une voix différente
Cueille-moi bon paysan, cueille-moi
Alors le paysan
Détacha un fruit de l’arbre
Rompu les chairs de ses doigts
Et pressa la sève dont il regorgeait
Sur tout son corps transi
© Timba Bema, 2016
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