VINGT-CINQUIEME DIVAGATION
Je m’étais donc trouvé
ce jour-là au parc de la Villa Grande, près de Via Travello au quartier des
ambassades, où à cette heure tardive de l’après-midi la seule activité apparente
était la longue et interminable procession des nounous africaines, qui promenaient
dans leurs landaus des enfants poupins.
A l’extrémité nord du parc, non loin de
la mare aux canards, se trouvait une placette qui tout de suite retint mon
attention. Elle était de forme octogonale et chacune de ses huit parois était
courte de carreaux bleus et blancs représentant une scène capitale du Don
Quijote de la Mancha de Cervantès.
Entre deux parois, il y avait une ouverture
à travers laquelle on pouvait accéder à l’espace intérieur. Ainsi, le promeneur
en quête d’un banc où se reposer après l’effort y pénétrait par l’une des huit
entrées possibles et s’asseyait enfin sur le banc de béton, couvert de carreaux
bleus et blancs représentant des visages de nains, qui semblaient comme sortir
du mur.
Je m’assis sur l’un de ces bancs, dans l’ombre que formaient les
branches d’un saule-pleureur.
(c) Timba Bema, 2013
(c) Timba Bema, 2013
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