Black Lives Matter: après les marches, on fait quoi?
La pandémie de Covid-19 a révélé de profondes disparités dans l’accès aux soins de santé. Aux Etats-Unis, une mortalité plus que proportionnelle a frappé les Noirs. En France, malgré l’absence de statistiques, le département de la Seine-Saint-Denis, qui abrite une forte population noire, a été l’un des plus touchés. En Suisse, la misère sociale des travailleurs précaires, parmi lesquels des Noirs, a éclaté au grand jour. Cette vulnérabilité accrue a attisé un sentiment d’injustice chez les Noirs occupant bien souvent des emplois exposés à la contamination. C’est dans ce contexte qu’intervient le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, entraînant une vague d’indignation mondiale qui a marqué de la plus belle des manières la sortie du confinement.
Au niveau cantonal, on pourrait envisager des sessions spéciales des parlements des jeunes sur la question du racisme et des discriminations. En plus de renforcer leur intérêt pour la politique, le bien commun, cela permettrait de verbaliser l’indignation qui a dévalé les rues, de lui donner un contenu et surtout d’adopter des mesures qui favorisent l’égalité des chances en vue d’une existence harmonieuse de toutes les communautés. Cette jeunesse a toujours été habituée à l’altérité, les différences d’origine ne constituent pas pour elle un repoussoir, bien au contraire. Elle saura, si on l’écoute, articuler cette société plus juste dans laquelle elle désire déployer ses ailes.
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