Les milles et unes nuits

Moi-ci, Bitam Bitam, le fils de sa mère et le cousin de son père, j’aime la paix. Les mangues. Et les belles-femmes. Ayo mba ndé ! Yé duwé ! Le fessier-là ! Comment résister, dites-moi, comment résister à cette merveille de la nature qu’est la femme ? Par-dessus tout, j’aime la solitude. Je peux rester une semaine dans ma cabane sans voir personne. En vérité, je n’aime pas beaucoup parler. Je préfère écouter. Si possible dans le noir, sans être vu. N’allez surtout pas vous imaginer que je suis un sorcier, que je voyage la nuit, tandis que le monde dort de son sommeil perturbé. Non o, je suis un homme simple comme la kola. C’est-à-dire que j’ai deux faces : celui que je suis et celui qu’on croit que je suis. Bon, la solitude-là hein, c’est juste pour lire. Moi-ci j’aime lire. Je peux même lire du matin au soir, en pissant, en mangeant, au cabinet et même en train de tchouquer une des yoyettes-là à qui je donne mon argent pour qu’elles déposent sur mes draps sales ...