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Affichage des articles du 2009

Le Pardon (1/9)

« Tu seras seul Parmi les débris de nacre et les diamants carbonisés Les perles mortes Seul parmi les soies qui auront été des robes vidées à ton approche Parmi les sillages de méduses enfuies quand ton regard s’est levé Seules peut-être les chevelures ne fuiront pas » Robert Desnos, Corps et biens. Le treize Janvier deux mille trois à quinze heures précises, j’ai entendu la porte d’entrée de miss Anémone Parker, dont l’appartement se situe pile en face du mien, s’ouvrir et se refermer aussitôt à clef, des pas ont retenti dans l’escalier jusqu’à complètement disparaître, et je suis retournée à la cuisine où je me faisais couler un café dans ma nouvelle machine. Peu après, par curiosité ou par présence d’esprit, je ne sais désormais plus, j’ai penché la tête par-delà la fenêtre donnant sur la rue, et c’est alors que j’ai vu miss Anémone Parker s’effondrer sur l’asphalte. Elle venait à peine de refermer la porte de l’immeuble et marchait rejoindre le taxi qui l’attendait de

Après la fugue, le commissariat (2/3)

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Yoann Bourgeois, L'art de la fugue © J-P Clatot Après, un autre jour comme ça que je rentre de l’école, il recommence au début début son même cinéma. Il veut que je le pince très fort les poils de son gros ventre, que je le pince très fort jusqu’à ce qu’il pleure, et il me dit alors, à moi aussi, toi aussi tu te dois de pleurer, comme quand si tu avais mal à quelque part. Mais monsieur le Commissaire je te jure la vérité que... Aïe, ne me battez plus monsieur le Commissaire ! C’est ma langue qui a glissé seulement contre mon gré ! Je voulais dire vous mais je ne sais pas pourquoi à la dernière minute c’est le tu qui est sorti de ma bouche ! Oui, monsieur le Commissaire, bien sûr que je vous du respect ! Oui, monsieur le Commissaire, je poursuis, attendez un peu seulement ! Je disais donc que monsieur le Commissaire les pleurs ne sortent même pas de mes yeux malgré que de toutes mes forces j’essaie de faire couler des larmes en appuyant sur les muscles de mon visage et en

Après la fugue, le commissariat (1/3)

Monsieur le Commissaire, je vais parler, je vais tout vous dire, si seulement vous cessez de me battre! Si vous voulez savoir comment je suis arrivée là où vos deux agents que voilà m'ont arrêtée, je dois tout vous dire depuis le début. Le ciel nous fait souvent des chichis même quand on ne lui a rien demandé. Moi, je n'avais rien demandé au ciel. Ma mère elle, elle demandait au ciel de lui envoyer un homme, elle partait même à l'église pour chercher un homme, elle partait même chez le marabout pour chercher un homme, et un jour, le ciel qu'elle priait, les ancêtres à qui elle donnait le sacrifice se sont entendus pour lui envoyer donc son homme, et cet homme-là est venu, il est resté à la maison, il s'est mis à dormir dans la chambre de ma mère, et comme ça elle m'a dit de l'appeler Tonton, et moi je l'ai donc appelé Tonton. Au début Tonton était gentil avec moi, il m'apportait toujours les biscuits, les bonbons-sucettes, les chocolats, et d'aut

Mercredi ou Le temps suspendu (2/12)

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Ma mère, comme à son habitude, se planquait derrière le mur de la cuisine, allongée dans son divan de fortune. Un quelconque passant, ou même une passante, qui à cette heure-là aurait traversé notre cour, parce qu’elle se trouvait sur le chemin le plus court menant de son lieu de départ à sa destination, se serait certainement dit à part soi : « cette bonne femme fait une sieste bien méritée. » Il n’aurait jamais soupçonné que « cette bonne femme », dont le sombrero en raphia reposait négligemment sur le visage, fixait en réalité la porte d’entrée de sa maison, où elle s’attendait à voir se dessiner le corps pantelant de son fils, appelé dehors par ses camarades, enfin venus le chercher pour aller jouer. Toutefois, l’attente de ma mère était infiniment longue car, mes camarades ne se pointaient jamais à la maison avant deux heures et demie. Entretemps, ils devaient encore trouver le moyen de s’arracher de l’injonction paternelle ou maternelle qui les avait envoyé à la sieste, ou

Carnet de Rêves (Rêve n°701 - 1/2)

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d’un coup je me vois assis dans une salle coincée entre deux portes analogues, la jambe gauche croisée sur la droite... à côté de moi une femme obèse se plaint d’une douleur atroce au bas-ventre, mais elle trouve encore le courage de feuilleter un magazine érotique, dont elle offre à ma vue les images de corps nus, captifs du papier glacé... j’envoie donc mes regards sur le plafond afin de tuer, à la racine, mon attrait grandissant pour cette femme dépravée jusqu’à la moelle... par ailleurs, chose étrange, je brûle de connaître le titre de cette revue, d’en mémoriser la page de couverture et, d’aller au plus vite me la procurer chez un des bouquinistes du carrefour ancien Dalip... aussi, je fais semblant de lacer mes souliers de cuir, mais en lieu et place de la page de couverture, je rencontre plutôt les sublimes yeux de ma voisine... elle me sourit, en clignant mille fois de ses paupières... toutefois, à y regarder de près, l’expression de son visage est loin d’être un sourire

La tunique du mort (3.1/3.4)

Un corps au-dessus de la barque Il était penché au-dessus de sa barque. Basse Pointe dormait encore de son sommeil frelaté juste derrière lui. A son chevet veillait la montagne dont le souffle lui caressait les omoplates. En face l’eau s’étalait jusqu’à la demeure du soleil. A vrai dire il n’était pas du matin. Plutôt du soir. En temps normal il serait lui aussi en train de combattre comme tous ses concitoyens l’arrivée du soleil dans son rêve. Mais c’est précisément dans son rêve qu’une voix allait lui dire de se lever aux premiers signes de l’aurore. De se trouver sur la plage avant le premier chant des coqs de basse-cour. Et d’appareiller à la marée montante vers la crique du “cerf-volant” perdue à quelques six mille marins de là. Son rêve avait été on peut plus précis sur la marche à suivre. Sur l’équipement à prendre avec lui. Dont notam-ment le morceau de tunique qu’il avait soutiré par ruse à un ivrogne des rues à trois heures trente sept précises du matin. Un ivrogne qui lui-mê

Carnet de Rêves (Rêve n°912)

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Mes pensées sont transportées par la rumeur intempestive du réveille-matin, elles déambulent vers les confins d’un territoire vaseux coincé entre le sommeil et l’éveil, une territoire où les rêveries surviennent dans un enchaînement obscur dont au lever, on ne garde souvent en mémoire que l’arrière-goût d’un détail étonnant... j’ai le sentiment d’être aussi léger qu’une feuille morte... je suis léger on dirait une feuille morte qui nargue de son indolence un vent tempétueux... je suis une feuille morte : je nargue la folie du vent... tout à coup les choses s’arrêtent : je m’arrête d’avancer : le monde autour de moi s’est arrêté : je suis arrêté... je ne peux plus aller et venir à ma guise ; je suis maintenant retenu à la cheville par un fil de coton ; le fil de coton est rattaché à son tour à un boulet minuscule ; le minuscule boulet pèse d’un poids pressenti par mes muscles, mes sens, certes diminués, certes altérés, certes fatigués, certes atrophiés, mais suffisamment ouverts à

Carnet des Rêves (Rêve n°417)

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Un voile d'obscurité couvre l'atmosphère chau-de mais paisible... une sensation de calme plat ou mieux, d’isolement, s'infuse peu à peu dans mon esprit... soudain je vois jaillir une lumière au loin ; elle porte des particules sans vivacité apparente... je me sens comme aspiré par elle... à mesure que je m’en approche, des personnes connues de moi viennent à ma rencontre : d'a-bord il y a ma mère, allongée dans un cercueil de zinc, qui rit d’un rire contenu, on dirait sage ; ensuite il y a mes tantes et mes oncles consanguins, tous rayonnants dans leurs beaux costumes de mariage : les femmes sont en complet trois pièces avec gilet et cravate à rayures assortis, les hommes en longue robe de mariée à dentelles ; ils sont suivis de mes nombreux cousins et cousines, fiers de parader dans leurs petites tenues d’une blancheur douteuse ; ils sont suivis par le boutiquier de mon quartier, lui-même suivi par le cordonnier de mon quartier, lui-même suivit par le tailleur de

Mercredi ou Le temps suspendu (1/12)

Le seul après-midi de la semaine que je prédis-posais aux jeux était celui du mercredi, pour cause de relâche à l’école. Dès mon retour à la maison je me précipitais dans notre cabine extérieure de douche, pour laver ma peau de la fine pellicule de sueur qui y avait été floquée le long de la matinée par la chaleur, la poussière et le vent, certes rare ; je m’astiquais avec un écrin confectionné par ma mère en effilant des sacs plastique ; je frottais jusqu’à ce que la sensation d'enflammer me soit devenue insup-portable ; je me rinçais abondamment à l’eau fraîche, presque froide, de notre puits ; et roulé dans ma serviette gorgée de soleil je me sentais renaître. Déjà, en cours de trajet, mes aisselles laissaient échapper une désagréable odeur poi-vrée ; j’avais le sentiment atroce de pas m’être lavé plusieurs jours d’affilés ; or mon dernier bain remontait au matin-même. Par moments j’avais l’impression d’être prisonnier d’une po-che de gêne, de ressembler à mes camarades dont les

Carnet de Rêves (Rêve n°1032)

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Je suis dans une vaste salle, humide... rien ne se passe, sinon que je suis dans la vaste salle... je ne sais même pas si j’attends quelque chose... je suis là : là... tout à coup une voix que l’écho fait provenir de tout coin me dit : entre !... entre donc mon fils !... je tourne sur place, hébété... autour de moi il y a des chaises vides... un peu plus loin, sur ma droite, une armoire de chambre au-dessus de laquelle se tient prêt à bondir un chat gris aux pupilles acajou... avance droit devant toi ! reprend la voix... n’aie pas peur, ce n’est qu’un postiche !... je longe alors d’un pas prudent la grande allée conduisant à quelque chose d’informe, que je présume néanmoins être un autel... de gauche à droite les chaises sont mal rangées, un peu comme si elles venaient d’être occupées par des gens pressés de les quitter, pourtant elles sont couvertes d'une couche grasse de poussière... au sol, sont disposés en forme de cercle des palmes flétries et tâchées de vin de palme...

La promise venait d'avoir treize ans (4/4)

Dehors on dansait la danse de la traversée, menée tambours battants par un orchestre de trompettes, de harpes et de xylophones. Tout à coup on entendait un cri puissant et long, un cri à vous retourner quatre fois les organes sur place. La maison de treize étages, fière et arrogante à la manière d’un padouk centenaire, vacillait de crainte sur ses assises fortifiées. Peu après un vent de tempête agitait la robe touffue et sombre des arbres, soulevait la poussière rouge en des tourbillons hauts de treize tailles d’homme, mais étonnamment le ciel était dépourvu d’une seule tristesse de nuage ; il brillait plutôt d’un éclat bleu de lait, où se détachaient perceptiblement treize étoiles, arrangées en une sorte de triangle dédoublé par une lentille. L’extinction du cri fut saluée par treize détonations spectaculaires du tonnerre, qui ramenèrent à l’échelle de chuchotis le soulèvement joyeux des trompettes, des harpes, des xylophones et des voix. Tous sans exception avaient compris : le cito

La promise venait d'avoir treize ans (3/4)

Quand le corps de la promise s’allumait de ce feu étrange dont seul le benjoin sait allumer les corps, l’élu en éteignait le brasier à grands coups de langue. Alors, les doigts de cette dernière s’enfonçaient dans le moelleux des draps, son ventre chamboulait toutes les treize secondes au rythme d’un puissant séisme, et elle plantait ses dents écarlates dans le bois du repose-tête, avec sur le visage cet air de plaisir, que l’on retire en croquant dans la chair mûre d’une goyave. Savait-elle de quoi elle était le siège ? Pouvait-elle nommer cette bête qui travaillait les membranes inférieures de son sein ? Personne ne pouvait le savoir, personne, pas même cet homme, pourtant rompu à l’expérience des femmes. A ce propos, de toutes celles qu’il avait pratiquées, au-dehors comme au-dedans des liens du mariage, aucune, cela était sûr, aucune n’avait eu expression si pure, si sincère de son ressenti. Il en était encore tout ému lorsque la promise leva son bassin vers le plafond en osier, af

La promise venait d'avoir treize ans (2/4)

L’élu, dont l’esprit était remué de questions, n’en revint pas lorsque la beauté exceptionnelle de la promise se montra à lui, debout au pied du lit. De qui était-elle l’enfant ? De quels amours bénis était-elle le fruit ? Il ne le savait. Pourtant il avait sillonné le pays tout entier durant sa longue carrière de collecteur d’impôt, et jamais il n’avait vu tant de grâces, tant de fiertés, tant de souplesses mises bout à bout dans un seul corps. Alors, cet homme rompu à l’expérience des femmes, cet homme qui voulait hâter sa traversée, comprit tout de suite qu’il tenait sous la main une perle rare, avec laquelle il était désormais disposé, sinon heureux, de consacrer le reste de son temps à vivre. Etait-elle à son aise ? Elle cligna tout juste des pau- pières. Connaissait-elle déjà le frisson de la peur ? Elle renversa la tête en avant. Il la fit coucher dans ses draps et se retira dans l’antichambre, d’où il revint peu après avec un flacon d’huile de benjoin, acheté longtemps en arriè

Les fantômes du puits de Lacourbé (1/5)

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La grande guerre venait enfin de s’achever. L’armée d'Allemagne avait signé l'acte de reddition, laissant désormais le destin de cette terre perdue entre lac Tchad et les monts Mandara aux seules mains des forces alliées, composées des armées de France et d’Angleterre, auxquelles venaient s’ajouter des mercenaires recrutés pour la plupart en Somalie et dans le Caucase. Mais en vérité, on ne pouvait pas dire que la terre des Alagarno fût triste car, malgré la perte d'une dizaine de milliers de ses fils, enrôlés de gré ou de force par les belligérants, cette guerre, fût-elle grande, fût-elle mondiale, ils l’avaient toujours considérée comme affaire des autres, comme quelque chose qui ne les concernait pas sinon de loin, or, sous leurs yeux incrédules, se jouaient à coup de canons et de baïonnettes le sort de leur pays. En même temps, on ne pouvait pas dire que la terre des Alagarno fût joyeuse d’être débarrassée de l’armée de Bismarck car, tous, du vieillard le plus v

La promise venait d’avoir treize ans (1/4)

L’année de ses treize ans on la jugea mûre pour affronter son destin : être une promise . Selon la loi de la république bantoue de l’Isabankoro, une promise devait offrir son miel à un vieillard au seuil de la tombe, où elle le précipitait ensuite par la grâce de treize coups de poignard assenés au cœur. Ce rituel, communément ap- pelé la traversée , pouvait jeter quelques âmes sensibles dans l’indignation, si ce n’était dans la plus violente des révoltes, mais en raison de leur haut degré de raffinement dans les arts, et de leur maîtrise approfondie de toutes les sciences, la plupart trouvait insensé de laisser œuvrer la nature en ce moment capital de la vie : puisque la conception était le fruit d’un amusement des sens, la mort, elle aussi, se devait vivre comme un jeu, afin que la boucle de l’existence se refermât sur un bonheur. Après son éducation auprès des anciennes, on la conduisit sous des youyous et des claque- ments de langue dans la maison de l’élu, un citoyen du nom de Mpa

La loi de Forsoh (5/5)

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Manray, Le violon d'Ingres Douala, premier Août Marguerite, ma chérie Dans quelques heures je serai à Paris. Un tour à la poste pour expédier mes deux dernières lettres, et je me mets en route pour l’aéroport. Que dire de mon approche ? Je pense que dans ces choses-là, il n’est pas possible de faire de bilan. J’en viens maintenant à penser que l’approche de ma terra incognita n’aura pas de fin, qu’elle demeurera toujours un effleurement, tandis que pour d’autres, comme toi peut-être, tout sera fixé et définitif. J’y retournerai le plus souvent possible, et ces prochaines fois tu seras à mes côtés. Tu sais quoi ? en rentrant dans ma chambre hier, j’avais le sentiment, alors que je traversais le couloir de l’étage vide, que tu m’attendais. Je suis encore confus, trop de vécu en si peu de temps. Et ces rencontres... Ces gens, que je quitte... C’est peut-être mieux ainsi ! Cependant je ne peux m’empêcher de penser à ces familles à l’aéroport, à ce taximan et sa banquette

La loi de Forsoh (4/5)

Douala, trente-un juillet Marguerite, ma chérie Il est à peu près minuit. J’ai déjà rangé ma valise. Mon vol est prévu pour demain midi, ce qui signifie que je devrais être à dix heures à l’aéroport ; Forsoh s’est occupé de me réserver un taxi-course, beaucoup plus sûr, selon ses dires. D’ailleurs il a été avec moi toute la journée : c’était son jour de repos. Nous nous rendîmes d’abord à l’agence de voyage, au plateau Joss, afin de confirmer ma réservation, puis il me proposa le farniente dans un parc à quelques pas de là, en attendant son rendez-vous, prévu à midi, avec son ami animateur de radio. Je le suivis donc sans me faire prier, et nous nous installâmes dans un banc en fer forgé, au milieu d’arbres à fleurs laiteuses, dont le parfum subtil et doux plut aussitôt à mes narines. D’un geste rond du bras, il voulut me présenter les monuments alentour, mais mon regard sombre l’en dissuada ; je préférais plutôt demeurer là, à causer de la pluie et du beau temps, tout en observant

La loi de Forsoh (3/5)

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Douala, trente juillet Marguerite, ma chérie C’est l’aube. Quelle nuit ! Je viens tout juste de regagner ma chambre et me voici déjà, la tête courbée au-dessus de mon bloc-notes, prêt à te faire part de tous ces vécus dilatés qui campent encore dans ma mémoire, associés à ma soirée avec Forsoh. Je te rassure tout de suite : je n’ai pas fait de folies. Tu me connais assez bien pour savoir que je n’en fais presque jamais, sauf avec toi, à l’occasion. Après m’être rafraîchi près de la piscine, à l’ombre d’un bananier haut sur pied et aux larges feuilles ovales et vertes, je rejoignis en fin de compte Forsoh au bar de l’hôtel. Nous discutâmes de choses et d’autres, tu sais, tout le menu fretin pour mieux faire connaissance. Dès qu’il fut à son aise, je m’enquis de ce qui fait la fantaisie du pays. Il me répondit, un peu dans l’embarras, qu’il y a moult parcours touristiques : des lacs de cratère à l’eau vert émeraude, des chutes d’eau vertigineuses ou en cascade, des parcs natur