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Affichage des articles du avril, 2009

Carnet des Rêves (Rêve n°417)

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Un voile d'obscurité couvre l'atmosphère chau-de mais paisible... une sensation de calme plat ou mieux, d’isolement, s'infuse peu à peu dans mon esprit... soudain je vois jaillir une lumière au loin ; elle porte des particules sans vivacité apparente... je me sens comme aspiré par elle... à mesure que je m’en approche, des personnes connues de moi viennent à ma rencontre : d'a-bord il y a ma mère, allongée dans un cercueil de zinc, qui rit d’un rire contenu, on dirait sage ; ensuite il y a mes tantes et mes oncles consanguins, tous rayonnants dans leurs beaux costumes de mariage : les femmes sont en complet trois pièces avec gilet et cravate à rayures assortis, les hommes en longue robe de mariée à dentelles ; ils sont suivis de mes nombreux cousins et cousines, fiers de parader dans leurs petites tenues d’une blancheur douteuse ; ils sont suivis par le boutiquier de mon quartier, lui-même suivi par le cordonnier de mon quartier, lui-même suivit par le tailleur de

Mercredi ou Le temps suspendu (1/12)

Le seul après-midi de la semaine que je prédis-posais aux jeux était celui du mercredi, pour cause de relâche à l’école. Dès mon retour à la maison je me précipitais dans notre cabine extérieure de douche, pour laver ma peau de la fine pellicule de sueur qui y avait été floquée le long de la matinée par la chaleur, la poussière et le vent, certes rare ; je m’astiquais avec un écrin confectionné par ma mère en effilant des sacs plastique ; je frottais jusqu’à ce que la sensation d'enflammer me soit devenue insup-portable ; je me rinçais abondamment à l’eau fraîche, presque froide, de notre puits ; et roulé dans ma serviette gorgée de soleil je me sentais renaître. Déjà, en cours de trajet, mes aisselles laissaient échapper une désagréable odeur poi-vrée ; j’avais le sentiment atroce de pas m’être lavé plusieurs jours d’affilés ; or mon dernier bain remontait au matin-même. Par moments j’avais l’impression d’être prisonnier d’une po-che de gêne, de ressembler à mes camarades dont les